Nos Clochers
Baudour : chapelle Notre-Dame de Pitié
Sur le territoire de la commune de Baudour, située à quelque 5 km de Saint- Ghislain et à 15 minutes environ de l'église Saint-Géry, le long d'un chemin, on voyait autrefois quatre tilleuls qui servaient de station à l'une des processions des Rogations.
À hauteur de ces tilleuls, des habitants de l'endroit, simples et pieux, élevèrent en 1768, une petite chapelle où fut exposée une image du buste de la vierge douloureuse, grossièrement peinte sur bois.
Cette image connue sous le nom de Notre-Dame de Pitié devint peu à peu l'objet de vénération des habitants de Baudour et des environs. Par l'intercession de la Vierge de Pitié, plusieurs faits miraculeux se produisirent chez des personnes handicapées de tout âge et dont, pour certaines, la science des médecins n'apporta pas le moindre soulagement. Ce prodige, dont tout Baudour fut témoin, excita de plus en plus la confiance en Notre-Dame de Pitié.
Suite à ces faits extraordinaires et à d'autres non moins étonnants, le concours des pèlerins alla toujours croissant ; dès lors la chapelle devint trop petite. C'est ainsi que l'abbé en charge de la paroisse résolut de faire construire une chapelle plus vaste devenue l'actuel sanctuaire aux dimensions de 4 m de long sur 5 m de large et la niche de pierre renfermant la sainte image placée dans la muraille au fond forme le retable de l'autel. Le curé de Baudour sollicita et obtint la bénédiction solennelle de la nouvelle chapelle et la permission de célébrer la Sainte Messe.
C'est en 1889 que fut inauguré le grand pèlerinage qui se déroule tous les ans, le troisième dimanche du mois de septembre. La paroisse Saint-Géry devint alors un véritable carrefour où convergent des centaines de pèlerins.
En 1998, Baudour a célébré le jubilé du 100ème pèlerinage, une célébration eucharistique présidée par Mgr Huard, évêque de Tournai. Suivie d'une fastueuse procession rassemblant quelque trois mille pèlerins autour de Notre-Dame de Pitié.
Depuis, le comité dit du 100ème continue à programmer chaque année cette importante manifestation religieuse, l'une des plus fréquentées de notre diocèse. En 2001, le 16 septembre, fête de Notre-Dame des Douleurs, le doyen Malfait a consacré le couronnement pontifical de Notre-Dame.
En entrant dans la chapelle, on est frappé par la quantité d'ex-votos qui couvrent les murs, témoignages publics des grâces obtenues et espérées.
« Notre-Dame de Pitié, consolez les affligés »
Baudour : Saint-Géry
Place de Baudour à 7331 Baudour
Sacristain : LOLIVIER Robert (0476/41 66 34)
Des raisons de se souvenir
Plusieurs raisons, religieuses et civiles, nous incitent à tirer saint Géry de l'oubli. On peut dire en effet qu'il implanta solidement la religion chrétienne dans notre région. Certes, au temps de l'occupation romaine quelques missionnaires avaient prêché l'Évangile chez nous et fondé des communautés, plus ou moins vivantes ou persécutées selon les tendances des empereurs romains. Les invasions franques, au début, achevèrent le laminage et ce n'est qu'à partir de la conversion de Clovis, que les chrétiens commencèrent à avoir droit de cité.
En arrivant à Cambrai, Géry se trouva chargé d'une vaste région qui comprenait l'actuel département du nord, une bonne partie de Pas-de-Calais, et près de la moitié de la Belgique. On peut le comparer à ces missionnaires d'Afrique ou d'Océanie du début de notre siècle, voyageant à pied ou à cheval, préoccupés d'implanter partout des petites communautés chrétiennes autour d'un prêtre, et il y réussit parfaitement.
Du point de vue civil, on peut dire que si Cambrai prit un grand essor économique et démographique, c'est bien parce que Géry décida de transférer le siège de son évêché d'Aras à Cambrai (il y avait à cette époque deux diocèses séparés mais un seul évêque pour les diriger). Tous les historiens sont d'accord pour dire que les villes qui devinrent le lieu de résidence d'un évêque se développèrent rapidement au détriment d'autres parfois mieux placées géographiquement. Par la suite, après la mort de saint Géry, la ville devint un grand centre de pèlerinage, deux grandes foires au Mont-des-Bœufs attirèrent une clientèle considérable pour le commerce ainsi que de nombreux artisans de toutes professions.
saint patron
Géry de Cambrai ou Gaugéric (550-625)
Il naquit à Yvois dans les Ardennes, de parents romains et chrétiens. Le souci des prisonniers, des captifs de guerre et des esclaves fut l'une des caractéristiques de son ministère. Son activité missionnaire pendant trente-neuf ans le conduisit dans tout son vaste diocèse et de nombreux lieux en gardent le souvenir par le nom de leurs églises. Sa statue se trouve au porche de l'hôtel de ville gothique de Bruxelles.
Il était diacre de Trèves quand il fut élu évêque de Cambrai-Arras par le clergé et le peuple de Cambrai, entre 584 et 590. Il courut un jour jusqu'à Chelles afin de calmer le roi Lothaire qui s'apprêtait à châtier durement ses diocésains, trop lents à payer l'impôt. Saint Géry occupa le siège épiscopal de Cambrai-Arras pendant trente-neuf ans. Sa mort se place un 11 août, vers 625. On l'ensevelit dans la basilique de Saint-Médard sur le Mont-des-Bœufs, qu'il avait construite à l'endroit d'où il avait jadis délogé une idole. (sur le site du diocèse d'Arras)
Lorsque saint Wédulphe mourut, le Roi des Francs Childebert II intervint, afin que Géry, jeune clerc dont la renommée de sainteté était grande, soit nommé évêque, et c'est sur cette recommandation que Egidius, alors évêque de Reims, successeur de saint Remy, l'installa à Cambrai, cité dès lors érigée en évêché, et qui, à l'inverse de ce qui existait antérieurement, gouvernait désormais Arras.
Fêté le 24 septembre au propre du diocèse de Cambrai (1)
(1) nominis.cef.fr
Douvrain : Saint-Éloi
Rue du Coron, 33 à 7331 Douvrain
Sacristine : DELOOSE Astrid (0473/76 43 91)
Elle fut fondée en 1865 par l'abbé Petit, curé de Saint-Géry à Baudour. Par délibération communale du 10 août 1865, l'administration communale introduisait une demande pour procurer une chapelle à ses administrés de Douvrain. Le 23 septembre 1871, l'abbé Petit obtenait de M. Delor, curé de Ransart, le terrain nécessaire et c'est là que l'église fut construite, le projet de la construction de la chapelle ayant été abrogé. L'école gardienne communale fut convertie momentanément en chapelle. M. l'abbé Petit et M. Chevalier, vicaire à Baudour, y célébrèrent les premières messes. Suite à une inspection provinciale de M. Courtois, l'abbé Petit fut averti que l'on ne pouvait pas continuer longtemps à se servir de ces bâtiments.
Le 21 mars 1872, M. le curé Petit signalait à nouveau que possédant un terrain sur lequel il avait déjà déposé près de deux cents mètres cubes de moëllons, il comptait sur la bonne volonté de tous pour que, sans tarder, l'église de Douvrain soit construite. Le 13 mai 1872, l'abbé Petit signalait avoir terminé ses plans : l'édifice aurait 29 m de long sur 11,80 m de large. C'est donc vers l'an 1873 que l'église de Douvrain fut bâtie sous la surveillance de l'abbé Petit. L'église fut peinte grâce surtout à un don (calice reçu en reconnaissance des habitants de Douvrain) de M. Chevalier, vicaire de Baudour.
Y succèderont – en 1876 – M. Alfred Malengreaux (à qui l'on doit tout le mobilier), – en 1893 – le curé Jamin, – en 1894 – M. Escouflaire (qui introduisit la dévotion à l'enfant Jésus et qui donna un grand éclat au salut du mois de Marie), – en 1900 – l'abbé Emile Vanderplasken (qui fit réparer le choeur et l'allée centrale et c'est sous son pastorat que la conférence de Saint-Vincent-de-Paul fut établie), – de 1903 à 1910 – l'abbé Albert Ferin, puis – de 1910 à 1919 – M. Léon Dayez (dit le « Petit curé » et y laissant un souvenir impérissable de sainteté, de bonté et de dévouement), – en 1919 – l'abbé Désiré Couvreur, – en 1922 – l'abbé Fourmier (qui fit restaurer l'église grâce à la générosité des paroissiens), – en 1926 – le curé Desclez (qui renouvelle les ornements de la sacristie et fait placer des gouttières), – en 1928 – le curé Louis Gauthier (qui fit donner une mission par les Rédemptoristes de la Maison de Mons), – en 1934 – l'abbé Deleu (qui fit restaurer le presbytère, construire une salle paroissiale et qui introduisit la procession du Saint Sacrement ), – en 1942 – M. Gérard Delannay (le « fumeur de pipes »), puis l'abbé Florent Debraquelaire jusqu'en 1951 (il fonda la bibliothèque publique, le Patro), le curé André Dumont (qui introduisit une demande pour la restauration extérieure de l'église). Enfin, Émile Delpierre viendra lui succéder jusqu'à notre curé actuel André Parent.
Quant à la chorale, une mission en 1956 des Pères Rédemptoristes, Pâques et Castelain, lui donna naissance.
saint patron
Éloi de Noyon (~588-660)
Avant d'être proclamé saint, Éloi, né dans la région de Limoges à la fin du VIe siècle, est orfèvre de métier, trésorier de Clotaire II pour qui, dans sa grande intégrité, il parvint à fabriquer deux trônes recouverts d'or alors que son maître n'en exigeait qu'un seul ¹. La croix du maître-autel de la basilique de Saint-Denis, qui est visible sur le tableau La messe de Saint-Gilles, aurait été réalisée par saint Éloi, de même que le Sceptre de Dagobert, aujourd'hui disparu.
Il devient ensuite le conseiller du « bon roi Dagobert », celui qui s'acharnait à mettre sa culotte à l'envers mais donnait aussi quasi carte blanche à Éloi pour construire monastères et abbayes ¹ : il fonda des monastères à Solignac (631 ou 632) et à Paris (631, monastère Saint-Martial, avec Aure de Paris comme première abbesse, devenu par la suite couvent Saint-Eloi). Une oeuvre qu'il poursuivra une fois devenu évêque de Noyon. Saint Éloi est réputé fondateur de l'église de Dunkerque. Il y aurait, selon la légende, pacifié le géant Allowyn, pour protéger Dunkerque des invasions et pillages des Vikings.
Saint Éloi a passé vingt ans à convertir la population druidique des Flandres et des Pays-Bas au christianisme. Son compagnon saint Ouen le relate dans sa Vita d'Eligius. Investi de toute la confiance de Dagobert Ier, il remplit les missions les plus importantes et réussit notamment à amener Judicaël, duc des Bretons, à faire sa soumission en 636. Saint Éloi sauve de l'incendie l'église Saint-Martial et guérit un paralytique dans l'abbaye de Saint-Denis (enluminure du XIIIe siècle). Il aurait accompli des miracles, tels que le sauvetage de l'incendie de l'église Saint-Martial dans l'île de la Cité à Paris et la guérison d'un paralytique dans l'abbaye de Saint-Denis.
En 657, il accueillit sainte Godeberthe (vers 640-vers 700) comme moniale à Noyon.
Tous ces éléments, et bien d'autres, consignés dans les Vitæ des saints rédigées au cours des siècles par des moines anonymes, ont contribué à faire d'Éloi le sacro-saint patron des métallos, mécanos, cloutiers, ferronniers, maréchaux-ferrants et autres travailleurs du fer et de la construction ¹.
Sa fête est aujourd'hui encore bien célébrée le 1er décembre, date de sa mort.
¹ Alain Colignon, Musée de la Vie in « Dictionnaire des saints et des cultes populaires de Wallonie »
Hautrage-Centre : Saint-Sulpice
Grand'Place à 7334 Hautrage
Sacristine : MURER Oneglia (0479/25 09 17)
La tour de l'église était primitivement de style roman daté du XVIème siècle. Orientée nord-sud, elle était flanquée de huit contreforts qui furent renversés en 1829 et dont les pierres de Grandglise servirent de soubassement à l'église actuelle. Une pierre de base porte la date de 1686. Le clocher haut de 42 m date du XVIème. Le bâtiment de l'église subit, comme d'autres, incendies et pillages. Sous le curé Duparcq, vers 1667, l'église fut pillée par des soldats qui enlevèrent cloches et ornements. L'église qui aurait été incendiée fut rebâtie en 1861 et à cette occasion orientée est-ouest. Elle a subi une nouvelle remise en ordre dans les années 70. Plus tard, elle fut dotée d'une horloge sans cadran qui sonne les heures et les demies avec les deux cloches.
Les cloches jouaient un rôle important dans l'ancien temps : elles prévenaient des réunions de l'assemblée villageoise, elles appelaient les paroissiens aux offices, elles avertissaient des dangers : incendie, arrivée des troupes. La sonnerie de l'Angélus trois fois par jour, réglait le travail des agriculteurs aux champs. Peut-être sonnaient-elles aussi la retraite : fermeture des débits de boissons. Le sonneur était souvent le fossoyeur. Le dernier connu s'appelait « Batisse au suc in poud ». La plus petite des cloches, dont on avait oublié le son avant l'installation de l'horloge, n'intéressait pas l'occupant allemand. Le 6 juillet 1943, les Allemands enlevaient la plus grosse des cloches : Immaculata Maria, au grand chagrin de l'abbé Gobbe et des nombreux paroissiens qui ont assisté à la descente du clocher.
saint patron
Sulpice le Pieux (576-647)
Appelé aussi« le Bon » ou « le Débonnaire », Sulpice a été évêque de Bourges et chapelain du roi Clotaire II. Reconnu saint par l'Église catholique, il est fêté le 19 janvier.
Né dans le Berry dans une famille noble gallo-romaine, il fut éduqué à l'école du Palais placée sous la direction de l'archichapelain du roi Gontran. Il resta à l'école du palais jusqu'à sa seizième année.
En 612, l'évêque Outrille de Bourges qui l'avait connu à l'école du Palais l'appela près de lui et le nomma archidiacre. En 618, il devint prêtre.
Le roi Clotaire II lui donna la charge d'aumônier du palais. À la mort d'Outrille, en 624, il fut nommé archevêque de Bourges.
Sulpice passa toute sa vie, malgré ses charges officielles, dans la pauvreté et l'austérité, effectuant de nombreuses conversions et prenant soin des indigents. Il est crédité de nombreux miracles.
L'église d'Hautrage-Centre possède encore une relique de ce saint.
Hautrage-État : Sacré-Coeur
Rue de l'Église à 7334 Hautrage
Sacristain : GUALANDI Philippe (0473/42 93 55)
Juste à côté de l'église, le Foyer Paroissial offre de multiples possibilités pour organiser divers événements festifs.
Voici leur lien de contact :
https://www.facebook.com/groups/297504560330547/?locale=fr_FR
Neufmaison : Saint-Martin
Grand'Place à 7332 Neufmaison
Sacristine : FONTAINE Claire (0475/51 97 12)
L'église actuelle, qui remplaça l'ancienne chapelle de Notre Dame, fut bâtie en1725, date inscrite au-dessus du portail. Ce sont les religieux de Saint-Amand, en qualité de décimateurs principaux de la paroisse, qui l'ont fait construire ainsi que la cure, mais cette dernière en 1757 seulement. Les plans de l'église avaient été dressés par Dom Alain, architecte-moine de l'abbaye de Saint-Amand. C'est un monument de style renaissance, en briques et pierres de taille avec un soubassement en moellons, la charpente est en chêne. Derrière le chœur, se trouve une pierre sur laquelle on lit : « Loué soit le Saint Sacrement 1732 ». L'auvent, encore adossé au mur extérieur, abritait jadis l'unique calvaire. On aperçoit encore les traces de l'emplacement d'une croix et de chaque côté, celles d'une statuette. C'est probablement la grande croix suspendue aujourd'hui dans le porche de l'église avec deux saints, Marie et Jean. Ceux-ci reposent sur des consoles. Ce calvaire disparut sans doute vers 1850, quand furent édifiés les calvaires Quennesson et D'Antoing. A l'intérieur, l'église mesure en longueur 30 mètres, en largeur, 13 et en hauteur, 11 mètres. Le clocher s'élève à 35 mètres et on accède à la tour par un escalier pratiqué dans la muraille. Les trois cloches de 1821, 1847 et 1897 ont été enlevées par les Allemands en 1943 ! Le premier décembre 1968, deux nouvelles cloches ont été bénites par Monseigneur Himmer. Léon Bastien (+) et Angèle Deligne (+) ont présidé au baptême de la cloche Marie-Mélanie. Adrien Larbouillat (+) et Claudine Géva ont présidé un baptême de la cloche Marie-Hélène. L'église a trois travées, le vaisseau a, jusqu'au chœur, 140 mètres 10 de longueur et ce dernier mesure 9 mètres 50. La largeur du vaisseau est de 12 mètres 50. Les retables des autels sont d'ordre ionique, tandis que les colonnes qui séparent les nefs sont de style toscan. C'est ce que dit l'abbé Petit, ancien curé de Baudour, dans les Annales du Cercle Archéologique de Mons, t. IX, 1869. Mais il faut remarquer que le style toscan de ces colonnes n'est pas pur.
saints patrons
Comme c'est le cas de beaucoup de paroisses, la paroisse de Neufmaison vénère deux saints patrons : saint Martin et saint Charalampe.
saint Martin
Saint Martin, le saint patron qui a donné son nom à la paroisse de Neufmaison, est aussi appelé par les Églises d'Orient « saint Martin le Miséricordieux ». Il est né en Pannonie, l'actuelle Hongrie, sur les frontières de l'empire romain où son père était en garnison. A 15 ans, il devient soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s'enrôler dans l'armée. Il est muté en Gaule et c'est là, qu'à Amiens, il rencontre le pauvre grelottant à qui il donne la moitié de son manteau et dont il apprend durant la nuit que c'est le Christ qui lui a fait cette demande. Il hésitait à devenir chrétien, il s'y décide enfin. Il quitte l'armée pour rejoindre saint Hilaire à Poitiers. Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C'est là qu'il sera « enlevé » par les habitants de Tours qui en font leur évêque. Mais l'ancien soldat devenu chrétien ne s'enfermera pas dans sa cité. Il évangélisera parcourant les campagnes jusqu'à sa mort, à Candes, sur les bords de Loire, en disant cette parole : « Seigneur, s'il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur ».
saint Charalampe
Neufmaison est aussi « célèbre » par le culte que non seulement ses citoyens mais aussi les gens de plusieurs communes voisines viennent y rendre à saint Charalampe, invoqué contré la peste et les maladies contagieuses. Seulement, la croyance populaire a quelque peu déformé les attributions de ce saint dans lequel on voit avant tout un protecteur des cultivateurs et surtout de leur bétail. Il est d'ai1leurs représenté debout, ayant à ses pieds un jeune bœuf couché. Comme chaque année donc, le premier dimanche du carême, commence la neuvaine de saint Charalampe.
Le premier jour est celui qui a été fixé par le pape Innocent XI pour la célébration de la fête de saint Charalampe à Wadelincourt. Pendant cette neuvaine, on voit arriver en grand nombre, tour à tour, les habitants de la commune en faveur desquels la messe de saint Charalampe est dite.
Ce saint porte un nom grec dérivé de « chara », la joie et « lampas », le flambeau, la lumière et qui signifie, donc joie et lumière. Il est invoqué contre la peste, tout comme les saint Sébastien, saint Adrien, saint Antoine, saint Roch, etc. , parce que, selon l'église, Jésus-Christ lui aurait promis que les lieux où ses reliques et sa mémoire seraient honorées, seraient préservés de ce terrible fléau.
La vie de saint Charalampe, écrite en grec, a été traduite en latin par Jean-David Henxtovius. Son martyre eut lieu à Antioche de Pisidie, le 10 février de l'an 202 de notre ère, la neuvième année du règne de l'empereur Septime Sévère. Nous donnerons ici un bref compte-rendu de sa légende qui ne laisse pas d'être, par endroits, très originale.
Son biographe nous parle d'abord de sa prédication, de ses miracles et de ses souffrances dans la ville de Magnèse de Pisidie. Vers 202 donc, Charalampe prêchait, dit-il, en Asie Mineure lorsque le préfet Lucian le fit comparaître devant son tribunal et lui ordonna de sacrifier aux dieux de Rome. Sur le refus du vieillard, les juges ordonnèrent qu'on lui arrachât ses habits ainsi que le signe sacré qui pendait à son cou ; puis les bourreaux, armés d'ongles de fer, voulurent le couvrir de plaies depuis le sommet de la tête jusqu'à l'extrémité des pieds. À ce moment, les pointes de fer se recourbèrent et le corps du saint resta intact, à la suite de quoi les bourreaux refusèrent de le frapper. Mais le duc Lucius se jeta avec violence sur le vieillard pour le battre et aussitôt ses deux mains se détachèrent de ses bras, restant fixées au corps de Charalampe.
Saint-Ghislain : Saints-Ghislain-et-Martin
Grand'Place 47 à 7330 Saint-Ghislain
Sacristain : MERTENS Philippe (0479/04 80 22)
Dessinée par les architectes M. Lhoir et R. Perniaux, l'église actuelle fut construite de 1956 à 1961. Elle remplace celle qui fut en partie détruite lors du bombardement du 1er mai 1944 et dont il ne reste que la tour.
Toute de pierres naturelles (grès, calcaire), de briques et de béton, elle comporte une tour massive de 15 mètres de côté et de 25 mètres de haut surmontée d'une flèche effilée, elle aussi de 25 mètres de hauteur. Une large nef de cinq travées épaulées par d'épais contreforts et un large chœur resserré de deux travées à chevet plat constituent le reste de l'édifice.
La façade occidentale de la tour est percée au sommet de trois fenêtres munies d'abat-sons, à mi-hauteur d'une large rosace et à sa base d'un triple portique.
Le dimanche 23 décembre 1956 eurent lieu la bénédiction des fondations de l'édifice et pose de la première pierre par Mgr Himmer, évêque de Tournai. Bénie en 1961, l'église fut consacrée le 19 mai 1963 par l'évêque et placée à cette occasion sous le patronage des saints Ghislain et Martin.
En entrant dans l'église, dans le sas, vous trouvez à votre droite le baptistère qui accueille des objets provenant de l'ancienne abbaye (650-1796) et de l'ancienne église tels qu' un taulet du 15e siècle, la porte du tabernacle de l'église abbatiale (début 18e siècle), … Plus d'explications sont données sur place.
Une fois dans l'église, le plafond en bois, à petits chevrons noirs et blancs, mérite le coup d'œil. Mais ce qui frappe avant tout c'est le grand Christ peint à fresque sur le mur du chœur. Cette œuvre est due au peintre G. Boulmant, natif de la localité. La tête du Christ, quoique stylisée, est cependant dessinée fermement car c'est la tête et en particulier le regard qui expriment la personne. Le corps est volontairement imprécis, les mains et les pieds sont flous, le vêtement ne comporte ni plis ni drapés de façon à traduire l'immatérialité du Christ ressuscité.
À l'occasion du 13e centenaire de la mort de saint Ghislain, des fresques ont également été peintes sur le fond des autels latéraux.
Le couvent et la chapelle des sœurs de la Charité
La communauté des sœurs de la Charité de Jésus et de Marie vous accueille pour une écoute, une prière, un service,…
C'est au fond d'une impasse que vous trouverez l'accès à l'ancien Hôpital Sainte- Elisabeth (aujourd'hui le couvent) et à la chapelle. Le tout était jadis (avant 1927) administré par les sœurs Augustines.
La chapelle et le couvent sont ouverts aux « paroissiens » au gré des appels et des nécessités. Rencontres formelles et informelles trouvent leur adresse. L'intérêt culturel des lieux suscite également maints échanges. Les œuvres historiquement fondées par les sœurs Augustines au sein même du couvent, sont aujourd'hui, de par leur développement, en dehors de celui-ci. Ce sont :
le Foyer Sainte-Elisabeth (maison de repos) situé rue d'Ath, n°33
l'Institut Saint-Joseph (fondamental et secondaire) situé à l'avenue de l'enseignement aux n°10 et 14.
En collaboration avec des laïcs engagés, les sœurs y assument, aujourd'hui encore, leurs responsabilités.
Prière de l'Office à 8h10 (8h00 le week-end), 12h15 et 18h30.
Le dimanche, adoration à 17h30.
Eucharistie en semaine à 18h00 (de la Toussaint à la Semaine Sainte).
Place des combattants, 18
7330 Saint-Ghislain
065/72 29 98
saints patrons
saint Ghislain (~600-684)
Saint Ghislain est né à Athènes vers l'an 600. Il vint à Rome visiter les tombeaux des saints apôtres Pierre et Paul et, obéissant à une inspiration divine (saint Pierre lui étant apparu), il se rendit en Belgique où il se lia d'amitié avec saint Amand.
Ghislain accompagné de deux moines, Lambert et Bellerin, arriva en Hainaut vers 633 et se fixa à Castrilocus (La ville de Mons aujourd'hui) et commença à défricher pour y élever un oratoire.
Un jour, pendant que Dagobert Ier, roi d'Austrasie se livrait à la chasse près de la Haine, ses compagnons levèrent une ourse qui dans sa fuite gagna l'endroit où travaillait Ghislain et se réfugia sous les vêtements du saint, lesquels étaient pendus à un arbre. De ce fait, les chiens n'osèrent attaquer la proie. Par ce prodige, les chasseurs reconnurent qu'ils avaient affaire à un homme de Dieu et se retirèrent. L'ourse en profita pour fuir en emportant la corbeille qui contenait les vêtements sacerdotaux du saint, lequel se mit à sa poursuite mais perdit rapidement sa trace. C'est alors que survint un aigle qui guida le saint vers le repaire de l'ourse situé dans un marais (Ursidongus). Ghislain y trouva le plantigrade avec ses petits et récupéra son bien, comprenant que le ciel venait de lui faire connaître le lieu où il devait se fixer. Il bâtit un oratoire en l'honneur des saints Pierre et Paul, fonda en 635 un humble monastère destiné à devenir par la suite la puissante abbaye de Saint‑Ghislain.
Alors qu'il défrichait l'endroit avec ses compagnons, il fut sommé de comparaître devant Aubert, évêque de Cambrai. C'est à son retour de Cambrai, qu'à Roisin, il délivra la femme du seigneur des douleurs de l'enfantement en lui faisant appliquer sa ceinture en forme de baudrier.
Saint Ghislain mourut en 684 et fut inhumé dans son église. De nombreux miracles s'accomplirent bientôt et son culte fut rapidement établi. Une confrérie fut instituée en 1120 par Burchard, évêque de Cambrai et ratifiée en 1122 par le pape Calixte II. On invoque saint Ghislain pour l'heureuse délivrance des femmes enceintes ainsi que pour les maladies nerveuses et surtout les convulsions chez les enfants.
L'abbaye fut supprimée lors de la Révolution Française en 1796. Les biens et les bâtiments devenus biens nationaux furent vendus et démolis. Les reliques du saint furent confiées aux sœurs Augustines et sont aujourd'hui vénérées, en partie, dans l'église paroissiale (buste en bois doré et grande châsse en bois sur l'autel de saint Ghislain). Le reste des reliques est contenu dans une châsse plus petite fabriquée au moyen d'éléments de châsses plus anciennes (XIIème et XIIIème siècle). La petite châsse n'est visible qu'au cours des processions.
La fête du saint est fixée au 9 octobre et chaque année, une procession avec les reliques parcourt les rues de la ville le 2ème dimanche d'octobre (en principe). En 1984, la ville et la paroisse fêtèrent dignement le 13ème centenaire de la mort du saint Patron.
Le culte du saint est toujours vivace et l'on reçoit un important courrier de Belgique et de nombreuses régions de France.
Sirault : Saint-Amand
Rue des Déportés, 79 à 7332 Sirault
Sacristain : GUALANDI Philippe (0473/42 93 55)
On cite à plusieurs reprises à partir de 1172 la résidence sur place du prévôt de Sirault. On sait en effet sans pouvoir en préciser la date que l'abbaye de Saint-Amand créa à Sirault une «prévôté». On appelait ainsi l'habitation du prévôt ainsi que son office, dont la chapelle fut dans le principe l'église paroissiale du village. En 1429, le prévôt qui était un religieux de l'abbaye de Saint-Amand préposé à la «règle» avait sa demeure dans une maison bâtie sur un «journel» de terrain tenant à l'ancien cimetière de l'église actuelle. Durant les guerres qui précédèrent la paix de Nimègue de 1678, cette prévôté fût abandonnée mais en 1683, l'abbé Dom Pierre Honoré la fît rebâtir sur un terrain voisin de la ferme du Grand Forêt au nord de la commune de Sirault.
A la fin du 18ème siècle, la révolution française de 1789 avait bouleversé le monde entier. A Sirault, la prévôté fut pillée et les moines durent l'abandonner. La ferme de la prévôté et la prévôté proprement dite firent parties de la vente des biens nationaux. L'église aussi fut pillée. La prévôté est passée ensuite aux mains de privés…
La première église de Sirault mentionnée dans les archives de la paroisse a été incendiée avant juin 1600 et reconstruite en 1664. L'édifice était orienté exactement comme l'église actuelle c-à-d de l'orient à l'occident. En avril 1783, l'église fut à nouveau incendiée ; la nouvelle église fut édifiée en style renaissance en 1785 ; la date est inscrite sous le blason de saint Amand au cœur de l'église avec la devise : FRATERNITATEM DILIGITE
saint patron
saint Amand (~584-676)
Du latin Amandus, c'est-à-dire "digne d'être aimé", Amand naquit en Aquitaine. Il reçut une formation littéraire et monastique dans l'île d'Yeu, puis à Tours et à Bourges, où il vécut pendant quinze ans en reclus.
Sa vie missionnaire commença à la suite d'un pèlerinage à Rome. Sacré évêque vers 630, il parcourut les régions de la Flandre et du Brabant. Cet évêque « régionnaire », c'est-à-dire itinérant, exerça son zèle surtout dans le nord de la France et en Belgique. Il lui arriva d'être battu jusqu'au sang et jeté dans la rivière par ceux qu'il voulait convertir. II s'installa à l'abbaye d'Elnone, aujourd'hui Saint-Amand-les-Eaux, qui lui servait de base pour ses pérégrinations apostoliques.
II y mourut nonagénaire, le 6 février 676 date à laquelle il est fêté. Il est le patron des brasseurs.
Tertre : Saint-Christophe
Grand'Place à 7333 Tertre
Sacristine : DELOOSE Bernadette (0494/18 33 95)
Naguère hameau de Baudour, Tertre devint paroisse en 1782 et commune autonome en 1883.
Remontons le temps…
Vers l'an 1500, M. Jacques Charlart, bourgmestre de Baudour, fit construire une chapelle sur le territoire de Tertre ¹. Elle était située à la rue Defuisseaux, en face de la Grand'Place. Le premier cimetière se trouvait à côté de cette chapelle. A l'origine, cette chapelle était desservie par les moines de l'abbaye de Saint-Ghislain, ensuite par les prêtres de Baudour. Notons qu'avant de faire partie du diocèse de Tournai, à partir de 1802, nous dépendions du diocèse de Cambrai. Le premier curé de Tertre, Jean Dumonceau, fut nommé le 8 novembre 1844 par Mgr Gaspard Joseph Labis, évêque de Tournai. En juin 1845, un conseil communal reconnut qu' « il y avait nécessité d'une église plus vaste, la chapelle ne pouvant à peine contenir la moitié de la population ». Selon les archives de 1845, «une dotation de terrain est faite par Marie Elisabeth Faignot, veuve du sieur Joseph Loquifer, propriétaire à Beloeil ; ce terrain convient à la construction d'une église ». Ensuite, la famille Le Louchier remit des fonds au curé qui organisa, en plus, des collectes auprès de gens charitables. Elle a été restaurée par Lhoir en 1938 ¹.
L'église Saint-Christophe est de style néo-gothique en pierre de Grandglise. La toiture est composée d'ardoises, sur des voûtes d'ogives surbaissées en lattis. L'ensemble extérieur est élevé en grès et brique, monté sur un soubassement biseauté, parcouru à son tiers inférieur par un cordon-larmier et raidi de contreforts à double ou triple retraite ¹. Les plans – de type basilical ¹ – et devis ont été dressés par l'architecte provincial Valère Wins de Mons. Elle comporte une tour – orientée ouest – en façade, de trois niveaux sur plan barlong, raidie par des tirants, et ouverte au rez-de-chaussée par un portail surélévé, à arc brisé à
modénature sur piédroits profilés, sous archivolte angulaire
encadrant deux médaillons quadrilobés aveugles, demi-pignon
alignant six fenêtres brisées à encadrement chaîné, sur seuil en
glacis, une flèche octogonale, une triple nef de cinq travées et un chœur de pilastres et culots profilés, surélévé, à l'abside
polygonale illuminée par cinq lancettes ¹ avec chevet
semi-hexagonal ; sacristie et annexe jumelles, sur plan
quadrangulaire ¹. L'intérieur est composé d'une pseudo-halle
enduite et peinte, au porche surmonté dans l'axe par le jubé
éclairé à l'ouest par la baie brisée. La nef aligne des piles
quadrangulaires en pierres, pourvues de quatre colonnettes engagées sur haut socle octogonal biseauté, sous des culots profilés peints, dorés, creusés de quadrilobes et logés dans les écoinçons des arcs brisés à modénature ¹. La réalisation du bâtiment fut confiée à Jean-Baptiste Carlier ; les menuiseries à Joseph Pecher.
La plupart des cultivateurs de Tertre acceptèrent de transporter
gratuitement les matériaux de construction en dehors toutefois des périodes de labours, semis et récoltes. La Fabrique d'église prit en charge les frais de barrières ainsi que les pourboires aux
conducteurs. Le prince de Ligne a fourni la moitié des sapins
nécessaires à cette entreprise. Un arrêté ministériel du 16 juin
1852 approuvait le projet. La bénédiction de la première pierre
eut lieu le 8 juillet 1852 par l'abbé Dumonceau. L'église achevée
fut bénite le 19 septembre 1853 par le Doyen de Lens et consacrée par Monseigneur Gaspard Joseph Labis le 28 septembre 1855 ¹.
Une fois l'église construite, la chapelle devint l'habitation de la
famille de François Fréteur et … la première école catholique
de Tertre, dont François Fréteur fut le premier instituteur.
L'église de Tertre devint décanale le 30 mai 1965. L'abbé
Pierre-Joseph André en fut le premier curé-doyen. L'église
Saint-Christophe appartient à la Fabrique d'église de Tertre. En
effet, en 1998, l'examen d'anciens documents révèle, à la
stupéfaction générale, que l'église de Tertre, considérée comme appartenant à la commune, est en réalité propriété de la Fabrique d'église. Un rejointoiement et un sablage des murs
extérieurs ont été effectués en 2005 ¹.
Un baptistère orienté sud-ouest est aménagé en chapelle d'hiver, la sacristie est orientée sud-est ¹ .
saint patron
Christophe de Lycie (?- ~250 apr. J.-C.)
Christophe de Lycie, plus connu sous le nom de saint Christophe, vient du grec « khristophorus ». Ce prénom a été adopté par les premiers Chrétiens avec la valeur spirituelle de « qui porte le Christ en lui ». Son culte s'est répandu comme celui du patron des voyageurs, et spécialement de ceux qui avaient une rivière à traverser. Aujourd'hui, fêté le 25 juillet, il est regardé comme le protecteur des automobilistes. Sa légende est des plus fabuleuses : elle le représente comme un guerrier barbare de la tribu des cynocéphales (« kunokephalos » : « qui a une tête de chien »). En Occident, Christophe le C(h)ananéen est un géant qui s'est promis de mettre sa force au service du maître le plus puissant du monde : d'abord un roi, puis l'empereur, puis le démon, et finalement le Christ que redoute le démon. Il se fait donc instruire dans la religion chrétienne par un ermite qui lui enseigne le précepte de la charité et, pour pratiquer le commandement, il s'installe sur les bords d'un fleuve qu'il fait passer aux voyageurs. Une nuit, un enfant vient le réveiller et lui demande de le mener sur l'autre rive. Le géant charge en effet l'enfant sur ses épaules, mais celui-ci devient de plus en plus lourd, à mesure qu'on avance ; et, lorsqu'on est arrivé, il révèle à son passeur qu'il n'est autre que le Christ ; en même temps, il lui annonce qu'il sera martyr, ce qui en effet se réalise peu après. L'origine de cette forme de la légende est inconnue, mais on peut croire qu'elle provient de l'iconographie, car le type du bon géant portant un enfant sur les épaules semble plus ancien qu'elle : son plus ancien témoin est le récit de Jacques de Voragine dans la Légende dorée. Au Moyen Âge, on représentait volontiers saint Christophe sur les murs des églises, et on lui donnait des proportions gigantesques pour qu'il fût possible de le voir de loin. On croyait, en effet, qu'il suffisait de le regarder pour être ce jour-là préservé de la mort subite ou de tout accident. D'où la formule courante : « Christophorum videas, postea tutus eas ». Ce que l'on traduit : « Regarde saint Christophe et va-t-en rassuré ». Il figure dans la liste des saints auxiliateurs les plus populaires mais aussi l'un des saints martyrs de l'antiquité les moins connus ².
¹ Cellule de Recherche en Histoire et
en Archéologie du Bâtiment (CRHAB sprl) in » Inventaire des
églises paroissiales (1830-1940), Province de Hainaut,
Arrondissement de Mons, août 2005 « , pp. 109-111
² RR. PP. Baudot et Chaussin, O.S. Bénédictins de Paris in « Vies des saints et des bienheureux selon l'ordre du calendrier, tome 7 (juillet) », pp. 777-778
Villerot : Saint-Pierre
Rue du Presbytère, 11 à 7334 Villerot
Sacristain : DELAPIERRE Jean-Marie (0475/25 70 84)
Une chapelle primitive fut fondée en 1100 ; elle fut agrandie vers le milieu du 13ème siècle. Cette chapelle fut restaurée et embellie vers 1523. Le clocher terminé vers 1727 est le clocher actuel.
En 1851, l'église actuelle est construite en remplacement de l'ancienne église sur les bases de la première et faisant suite au clocher existant.
L'église actuelle à la forme d'une croix latine ; une petite sacristie est attenante au côté droit du chœur. L'église présente un autel principal et deux petits autels latéraux (sainte Vierge et saint Pierre). Un petit bénitier encastré en pierre bleue porte l'inscription gravée « Farvacq, 1523 ».
Le clocher haut de 42 m date du XVIème siècle. Le bâtiment de l'église subit, comme d'autres, incendies et pillages. Sous le Curé Duparcq, vers 1667, l'église fut pillée par des soldats qui enlevèrent cloches et ornements. L'église qui aurait été incendiée fut rebâtie en 1861 et à cette occasion orientée est-ouest. Elle a subi une nouvelle remise en ordre dans les années 70. Plus tard, elle fut dotée d'une horloge sans cadran qui sonne les heures et les demies avec les deux cloches.
Les cloches jouaient un rôle important dans l'ancien temps : elles prévenaient des réunions de l'assemblée villageoise, elles appelaient les paroissiens aux offices, elles avertissaient des dangers : incendie, arrivée des troupes. La sonnerie de l'Angélus trois fois par jour, réglait le travail des agriculteurs aux champs. Peut-être sonnaient-elles aussi la retraite : fermeture des débits de boissons. Le sonneur était souvent le fossoyeur. Le dernier connu s'appelait « Batisse au suc in poud ». La plus petite des cloches, dont on avait oublié le son avant l'installation de l'horloge, n'intéressait pas l'occupant allemand. Le 6 juillet 1943, les Allemands enlevaient la plus grosse des cloches : Immaculata Maria, au grand chagrin du curé l'abbé Gobbe et des nombreux paroissiens qui ont assisté à la descente du clocher.
saint patron
saint Pierre
Appelé par le Seigneur alors qu'il pêchait sur le bord du lac de Tibériade, Simon est l'un des premiers à suivre Jésus, qui lui donne le nom de Pierre. À la question fondamentale que pose le Christ: « Et vous, qui dites-vous que je suis ?» , c'est lui qui affirme sa divinité «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant». «Et moi, je te dis que tu es Pierre, lui répond le Seigneur, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'Enfer ne prévaudront pas contre elle».
Témoin de la Transfiguration de Jésus, puis de son agonie, Pierre, pour être à même de guider ses frères, fait l'apprentissage de l'infinie miséricorde du Christ après son triple reniement. Et le Seigneur ressuscité lui confie solennellement son troupeau. Pierre prend donc la tête de la petite communauté et sa parole de feu, après la Pentecôte, provoque de nombreuses conversions. Après un séjour à Antioche, puis à Corinthe, il s'établit à Rome. C'est là qu'il subit le martyre, vers 67, crucifié la tête en bas sur la colline du Vatican. Des fouilles récentes, pratiquées sous la basilique Saint-Pierre de Rome, qui recouvre celle que Constantin avait fait ériger au IVe siècle, y ont confirmé la présence de son tombeau.